Il y a du nouveau dans l’affaire de l’incendie survenu au service de néonatalogie de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh, dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 mai dernier, et qui avait tragiquement emporté 11 bébés. En effet, une troisième personne vient d’être placée sous mandat de dépôt par le juge du premier Cabinet du Tribunal d’Instance de Thiès, en chargé du dossier.
Il s’agit de Fodé Ndione Chef de la Division de la Maintenance qui a rejoint en prison la sage-femme Awa Diop et l’aide-soignante Coumba Mbodj, placées sous mandat de dépôt depuis le 3 juin dernier après trois retours de parquet.
Fodé Ndione fait partie des 14 personnes visées depuis le début, par l’enquête menée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) et il a fait face à plusieurs reprises aux enquêteurs. Et finalement, il a rejoint le rang des incarcérés.
Fodé Ndione est pourtant doté d’une expérience à ce poste qu’il occupe depuis 2018. Pendant ce temps, l’hôpital Mame Abdoul Aziz Dabakh de Tivaouane est toujours paralysé par les syndicats, qui continuent de dénoncer l’arrestation des blouses blanches, L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy s’est dressée très tôt, pour dire «qu’à chaque fois qu’il y a des incidents de ce genre dans les hôpitaux, les blouses blanches sont des victimes expiatoires et dans le cas d’espèce, elles sont emprisonnées, humiliées, torturées. La mission des blouses blanches n’est pas d’éteindre le feu, car elles n’ont aucun matériel encore moins d’équipements pour accomplir une telle tâche et on ne doit nullement les accuser de n’avoir pas éteint le feu ».
Depuis l’éclatement de cette affaire, l’hôpital Dabakh de Tivaouane est totalement paralysé et les usagers sont en train de payer un lourd tribut. D’ailleurs selon nos sources, le Préfet du Département, accompagné du fils du Khalif des Tidjanes, du Président du Conseil d’Administration de la structure hospitalière a longuement rencontré l’administration de la structure hospitalière et les représentants syndicaux, pour tenter de désamorcer la bombe, afin que le fonctionnement puisse reprendre, au grand bénéfice des malades. Mais les mêmes sources affirment que rien de concret n’a été retenu à la suite de cette rencontre et l’intersyndicale a maintenu la corde raide. D’ailleurs, le secteur de la santé a prévu de tenir une marche nationale à Thiès ce vendredi 17 juin
selon L’AS