La 20eme Édition du Congrès de l’ASEA (Association des Sociétés d’ Électricité d’Afrique) s’est ouverte ce 14 Juillet à Dakar et va se poursuivre jusqu’au 24 Juillet 2022. Sous le patronage de son Excellence Monsieur Macky SALL, la Cérémonie a ete ouverte par le Ministre du Pétrole et des Énergies, l’organisation de cette rencontre est rendue possible avec la collaboration de la Senelec.
Le thème retenu pour cette année: « La nécessité du service public et la performance des sociétés africaines d’électricité », adopté par le Comité scientifique.
Pour décortiquer ce dernier, des sous-thèmes vont etres aborder au cours des travaux,à savoir :
L’ accélération de l’accès à l’électricité des populations des zones rurales et périurbaines,
La digitalisation des entreprises d’électricité pour une meilleure qualité de service public aux usagers,
La promotion du partage des bonnes pratiques entre les acteurs de l’électricité,
L’efficacité énergétique, levier pour améliorer la viabilité des sociétés d’électricité….
Dans son discours, le Ministre du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladina Siby précise: « Les services publics d’électricité sont les pièces maîtresses du secteur de l’électricité dans toute économie ». Elle rajoute: « il y’a des services publics d’électricité prospères, performants, efficaces et rentables sur le continent, ce qui est essentielles pour le développement de l’économie de l’Afrique »
Ainsi pour les enjeux liés à l’électricité et ses dérivés en Afrique, le Ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima a mis l’accent sur « la question de l’énergie qui revêt une importance capitale pour la souveraineté du continent africain face aux multiples enjeux de l’employabilte des jeunes, l’accès des populations à l’éducation et à la santé, l’autosuffisance alimentaire, la transformation de nos produits, et plus généralement la création de richesses.
« En Afrique, plus de 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie, ce qui correspond à un taux d’accès légèrement supérieur à 40%, le niveau le plus faible au monde. La consommation d’électricité par habitant en Afrique subsaharienne (Afrique du Sud exclue) est de 180 kWh, contre 13.000 kWh par habitant aux États-Unis et 6500 kWh en Europe », selon elle.
Elle rajoute que « le continent regorge des ressources énergétiques formidables qui sont faiblement exploitées.En effet le continent détient plus de 10 térawatts de potentiel solaire, 350 gigawatts de potentiel hydroélectrique, 110 gigawatts de potentiel éolien, et 15 gigawatts en plus de potentiel géothermique. Cela n’inclut pas le charbon et le gaz, qui peuvent fournir une partie de l’électricité la moins chère du continent. L’Afrique ne peut fournir d’énergie à ses foyers ni à ses entreprises, à moins de libérer cet énorme potentiel d’énergies renouvelables et de le combiner avec l’énergie conventionnelle pour électrifier et éclairer le continent « .
Elle a par ailleurs fait savoir que les acteurs du secteur de l’électricité dépendent du bon fonctionnement de la compagnie d’électricité : producteurs, consommateurs, gouvernements et même régulateurs.
Prenant la parole, le Directeur Général de la Senelec, Pape Mademba Biteye, également nouveau Président de l’ASEA, dans ses propos: » j’invite les acteurs du secteur public à aller vers la recherche de solutions pour relever les défis de l’accès à l’énergie ». Ainsi » je mesure à juste valeur les enjeux qui sont devant nous dans un environnement où le continent africain est dans l’obligation de travailler à la recherche de solutions endogènes pour relever le défi de l’accès aux services énergétiques modernes pour nos villes, pour nos campagnes, pour soutenir le développement de nos économies et subvenir aux besoins d’une population jeune et croissante « .
Il rajoute : « Dans différentes circonstances, le taux d’électrification dans les pays africains doit se hisser à un niveau acceptable et en conformité avec un monde moderne dans lequel nous trouvons notre place « .