Ce jeudi 12 décembre s’est tenu un atelier de lancement d’un rapport d’environnement justice fondation, en présence du Ministre de la pêche et de l’économie maritime, des chercheurs universitaires et des parlementaires.
Le projet de cet atelier est de transformer le chalutage de fonds sur les écosystèmes marins au Sénégal et en Afrique de l’ouest.
Si les produits tirés des activités de pêche contribuent fortement au développement économique et social du Sénégal, l’activité en tant que tel peut avoir un fort impact sur l’environnement et sur les moyens de subsistance des populations.
En effet, les activités de pêchent nourrissent des milliers de sénégalais (consommation per capita 29kg/pers/an’), procurent à l’État des devises, créent de l’emploi pour beaucoup de personnes en plus de l’important part à la contribution à l’équilibre de la balance des paiements grâces aux exportations de produits halieutiques la valeur commerciale des exportations était estimée à 274,1 milliards de FCFA en 2018)7.
Néanmoins, les engins de pêche utilisés pour la capture notamment le chalut de fond, peuvent contribuer à la perturbation des écosystèmes marins, ce qui engendre des conséquences sur le plan socioéconomique pour les acteurs du secteur. Le chalutage de fond est une méthode de pêche couramment utilisée à travers le monde et dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC).
Aujourd’hui, l’ampleur des activités de chalutage de fond dans la région de l’AOC est préoccupante compte tenu de leur empreinte écologique négative largement reconnue à laquelle s’ajoutent d’autres problématiques comme les conditions de travail à bord de certaines de ces flottes ou encore la destruction fréquente des filets des pêcheurs artisans, le rejet de grandes quantités de poissons, la surexploitation de plusieurs populations de poissons démersaux, et la possible perturbation du carbone stocké dans les sédiments des fonds marins qui menace de renforcer l’acidification de l’océan et d’affecter la capacité de l’océan à réguler le climat.
Au Sénégal pour mieux les appréhender et proposer des moyens d’y remédier. Cette étude repose sur des entretiens menés entre septembre 2022 et mai 2023 auprès de différents acteurs des communautés de pêche artisanale, du secteur industriel et du gouvernement, ainsi que sur base de recherches documentaires et d’analyses de données.
Ce travail aboutira à la publication d’un rapport qui présente une vision globale dépeignant aussi précisément que possible les impacts socio-économiques et environnementaux de ce type d’engins de pêche, et qui permettra, ainsi, de mieux comprendre les dynamiques de ce secteur.
Cette activité rentre dans le cadre du projet d’atténuer les impacts négatifs du chalutage de fond.
Parmi les mesures prises nous avons noté plusieurs. Exemples
• Prévenir et réduire les impacts du chalutage de fond.
- Renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche, et prévoir des sanctions efficaces et dissuasives à l’encontre des opérations de pêche illégale; et
• Protéger et promouvoir une pêche artisanale durable.
Adja DJITÉ