SUR LE THEME <<LE RÔLE DES FORCES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ DANS LA PRÉVENTION DE L’EXTRÉMISME VIOLENT EN AFRIQUE : LES CADRES D’ENGAGEMENT ».
DAKAR, LE 23 MAI 2022
Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel,
Excellence, Monsieur l’Ambassadeur de Suisse au Sénégal,
Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et représentants du corps diplomatique,
Monsieur le Chef de la Division Sécurité régionale de la CEDEAO,
Monsieur le Général de division aérienne, chef de l’état-major particulier du Président de la République,
Monsieur le Général de Corps aérien, Président du Conseil d’Administration du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité,
Monsieur le Général de brigade, représentant le Haut Commandant en second de la Gendarmerie nationale,
Monsieur le Général de brigade, Directeur général du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité,
Messieurs les officiers généraux,
Madame la Représentante de la Division Paix et droits de l’homme du Département fédéral des Affaires étrangères de Suisse
Mesdames, Messieurs les officiers
Distingués invités en vos rang, grade et qualité
C’est avec un réel plaisir que je viens, ce matin, présider, au nom de Monsieur Sidiki KABA, Ministre des Forces armées, la cérémonie d’ouverture du 4° Séminaire régional consacré au « rôle des Forces de Défense et de Sécurité dans la prévention de l’extrémisme violent en Afrique : les cadres d’engagement » organisé conjointement par le Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité et la Division Paix et droits de l’Homme du Département fédéral des Affaires étrangères suisse.
En effet, après deux ans de pause imposés par la pandémie à COVID-19, il est heureux de saluer la reprise de ces activités d’échange et de dialogue instaurées dans le cadre du cycle des séminaires régionaux consacrés à la problématique de la Prévention de l’extrémisme violent, dont le plus ancien remonte à 2017 ; leur pertinence n’est plus à démontrer puisque la violence extrême est toujours une réalité qui, comme nous le savons tous, s’étend de jour en jour et progresse insidieusement de la région sahélienne vers les zones côtières, comme en témoignent hélas les récentes attaques dans certains pays.
Mesdames, Messieurs,
Vous êtes venus de divers pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour poursuivre la réflexion amorcée, il y a cinq ans, sur l’implication des FDS dans la Prévention de l’Extrémisme violent.
Le thème de cette 4ème édition en dit long sur la progression de vos débats puisque partis d’interrogations sur la réalité de cet engagement des FDS en 2017, vous en êtes maintenant au stade de capitalisation des résultats des séminaires antérieurs et d’intégration des produits de la recherche menée en Afrique de l’Ouest sur les cadres d’engagement permettant aux FDS de jouer un rôle dans la Prévention de l’Extrémisme Violent (PEV).
Votre engagement à traiter des cadres institutionnels qui régissent la vie des FDS, notamment les doctrines d’emploi, les cadres juridiques et législatifs, et autres curricula de formation, pour ne citer que ceux-là constitue une étape importante qui signe une nouvelle phase dans cette volonté d’adapter leur posture dans la prise en charge inclusive de l’extrémisme violent.
En agissant ainsi vous répondez aux souhaits de Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République, Président en exercice de l’Union Africaine pour qui, lors de son investiture à la tête de notre Organisation continentale, en février dernier, affirmait, je le cite, « L’urgence de paix et de sécurité nous rappelle notre responsabilité particulière dans la lutte contre le terrorisme, le règlement pacifique des différends entre pays membres, et la prise en charge des situations de crises internes. Nous ne pouvons détourner nos regards de toutes ces vies perdues, ces familles endeuillées, ces millions de personnes déplacées ou réfugiées, ces écoles et structures de santé fermées et ces cohésions sociales désintégrées. (… ). Le bon sens commande de faire taire les armes et construire une culture de dialogue et de concertation dans le cadre des mécanismes africains de résolution des conflits. » fin de citation.
Au demeurant, le dernier Forum de Dakar a été l’occasion pour les hautes autorités présentes de poser un diagnostic sans complaisance sur la situation sécuritaire du continent et l’urgence de trouver des solutions.
Parmi ces dernières, la prévention de l’extrémisme plus qu’une option parmi tant d’autres est une nécessité vitale pour nos Etats, pour le bien-être de nos communautés, pour l’avenir de l’Afrique. Je suis heureuse de constater que cette préoccupation sera au centre de vos travaux pour rappeler à tous les acteurs, Forces de Défense et de Sécurité, autorités publiques, organisations de la société civile, organisations internationales et régionales, qu’ils doivent s’y engager résolument.
Monsieur l’Ambassadeur de Suisse,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais, avant de conclure, saisir cette opportunité pour remercier le Gouvernement suisse, à travers la Division Paix et Droits de l’Homme du Département Fédérale des Affaires Etrangères de la Suisse pour son engagement lucide et fécond à nos côtés dans la Prévention de l’extrémisme violent en Afrique.
J’adresse également mes encouragements au CHEDS pour sa détermination à faire de la Prévention de l’Extrémisme Violent une réalité dans le vécu quotidien des Forces de défense et de sécurité. Le chemin parcouru jusque-là augure de belles perspectives.
C’est le lieu d’affirmer, qu’en ce qui concerne le Sénégal, la prévention s’inscrit parfaitement dans la posture républicaine de nos forces armées et leur inclinaison naturelle à rester, en tout temps et en tous lieux, aux côtés des populations, pour vivifier pleinement le lien Armée- Nation.
Ce séminaire régional, qui se poursuivra au niveau national les 27 et 28 mai prochains, sur le thème : « Forces de Défense et de Sécurité et prévention de l’extrémisme violent au Sénégal : dialogue sur les acquis, atouts et opportunités » sera l’occasion aussi de partager les résultats de vos discussions pour nourrir les nécessaires impulsions attendues aux niveaux politique, stratégique et opérationnel dans chacun des Etats ici représentés.
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Vos travaux vous amèneront à répondre à des questions cruciales pour la défense et la sécurité dans notre espace africain.
Soyez assurés que nous les suivrons attentivement et que les recommandations qui en émaneront seront prises en considération pour favoriser la prévention effective de l’extrémisme violent, le renforcement de la résilience de nos populations et tout simplement la sécurité, la paix et le développement dans nos Etats.
Je souhaite plein succès à vos travaux qui, j’en suis persuadée, contribueront au renforcement d’une communauté africaine pleinement engagée dans la prévention de l’extrémisme violent.
Sur ces mots, je déclare, au nom de Monsieur Sidiki KABA, Ministre des Forces armées, ouvert le 4éme Séminaire régional sur « Le rôle des Forces de Défense et de Sécurité dans la prévention de l’extrémisme violent en Afrique : les cadres d’engagement ».
Je vous remercie de votre aimable attention