Au Sénégal, la pêche maritime est un secteur stratégique du fait de l’importance de sa contribution sociale et économique. Elle joue un important rôle dans la création d’emplois pour les jeunes et les femmes (600 000 emplois officiellement), la sécurité alimentaire (70% des apports en protéines animales, consommation
C’est pourquoi, afin de préserver son important rôle de stabilité sociale et de refuge pour l’emploi, la pêche maritime a occupé et devrait continuer d’occuper une place privilégiée dans les stratégies nationales de développement.
Aujourd’hui, malgré son importance, le secteur de la pêche est confronté, depuis quelques années, à une crise biologique, économique et sociale sans précédent.
La rareté de poisson s’est traduite par des difficultés d’accès à la matière première le long des chaines de valeurs ayant entrainé une augmentation du prix du poisson, un faible ravitaillement du marché national et des usines de transformation de la pêche, des pertes d’emplois, la fermeture d’usines, etc.
Elle a également entrainé l’augmentation des charges de nourriture des ménages ayant fortement affecté les couches vulnérables, l’éloignement des zones de pêche, l’augmentation de la durée des marées, l’exacerbation des mauvaises pratiques de pêche et des activités illicites (captures d’espèces immatures, violation des aires protégées, utilisation de filets à maille non réglementaire, destruction des habitats, etc.).
A cela, s’ajoutent la problématique de l’exploration et de l’exploitation du pétrole et du gaz dans les zones de pêche et celle du changement climatique ainsi que l’insuffisance des Stratégies de résilience et des mesures de sauvegarde sociale au profit des communautés des pécheurs.
Les difficultés économiques ont également entraîné la paupérisation des communautés de pêcheurs et les pertes d’emplois ayant des incidences sociales dramatiques, le découragement des acteurs de la pêche artisanale et de certains acteurs de la pêche industrielle.
Il est aujourd’hui urgent de mettre en œuvre des mesures pertinentes afin de parvenir à<< Une Pêche durable gérée de manière transparente et inclusive au bénéfice des populations sénégalaises à l’horizon 2030>>.
Aujourd’hui plusieurs mesures urgentes ont été prises par les autorités étatiques et certaines ONG.
Parmi ces mesures on peut citer entre autres , la restauration des écosystèmes dégradés et la réduction de la pollution marine, auditer la flotte industrielle nationale et le parc piroguier, renforcer le Suivi, contrôle et surveillance (SCS) de la pêche artisanale et industrielle, promouvoir la gestion concertée des stocks partagés de petits pélagiques…
Adja DJITÉ